Album : L'amérique : Tome 1, Une villa aux environs de New-York
Titre de la série
* L'amérique
Titre de l'album
* Tome 1 : Une villa aux environs de New-York
Auteurs
* Dessin : Casanave (Daniel)
* Scénario : Cara (Robert)
* D'après : Kafka (Franz)
Informations
* Editeur : 6 pieds sous terre
* Collection : Blanche
* Genre : Adaptation
* Couverture : Brochée
* Dos : Carré
* Format : 220 x 305 mm
* Nb pages : 80
* Couleur / N&B : Noir & Blanc
* Date : 2 février 2006
* ISBN / EAN13 : 2-910431-86-X / 9782910431860
* Prix de vente : 20.00 €
Description
Chapitre 1- Le soutier
Chapitre 2 - L'oncle
Chapitre 3 - Une villa aux environs de New-York
A l'âge de 16 ans, Karl Rossmann est exilé en Amérique par ses parents pour avoir eu une liaison avec la cuisinière de la maison, à qui il a fait un enfant.
En 1924, peu de temps avant sa mort, Franz Kafka adressa une lettre à son ami Max Brod lui demandant de brûler tous ses écrits à l'exception du "Soutier", texte qu'il considérait comme faisant partie des 3 ou 4 écrits pouvant être préservés du feu. Le Soutier ou le Chauffeur, selon les traductions, a été écrit en 1912 et devint le chapitre 1 du premier roman de Kafka "L'Amérique" qu'il rédigea en quelques semaines et qu'il laissera définitivement inachevé. L'Amérique est le roman d'un jeune écrivain. Kafka, alors âgé de 29 ans, rêve de voyager, de quitter sa ville natale qui le retient prisonnier. Il rêve d'un pays neuf, qu'il ne connaît que par les récits des émigrants de retour à Prague. Ils lui parlent de magasins gigantesques où travaillent dix mille employés, où trois cents bicyclettes sont vendues par jour, où la publicité est envoyée par catalogues à chaque domicile... Kafka découvre aussi l'Amérique par la littérature (autobiographies, récits de voyages), par le cinéma naissant (la première projection des frères Lumière a eu lieu 16 ans plus tôt) qui le passionnera aussitôt. L'Amérique est pour Kafka le lieu idéal où tout peut recommencer, un lieu situé au bout du monde, insaisissable, irréel, où tous ont leur chance, où "chacun est le bienvenu" comme le proclame l'affiche publicitaire du "Théâtre de la nature d'Oklahoma" (tome III). C'est avant tout une Amérique rêvée et fantasmée que nous propose Kafka, une Amérique de fiction où la statue de la Liberté à l'entrée du port de New-york brandit un glaive et non un flambeau, où un hôtel de campagne "l'Hôtel Occidental" (tome II) peut recevoir 5000 clients et employer 40 liftiers, pour faire fonctionner 30 ascenseurs, où les routes possèdent 5 voies pour permettre la circulation des innombrables voitures... Kafka, en déformant la réalité, en exagérant les proportions, renforce la dimension légendaire de ce pays, qui en ce début de siècle était déjà le miroir dans lequel l'Europe pouvait entrevoir le reflet de l'avenir, l'image de ce que serait le monde moderne.
Robert Cara
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